Côte d’Ivoire-Cohésion; Deux chefs de village inculpés pour « tortures et traitements inhumains »

Le parquet de Man a inculpé, le 19 février 2024, les nommés Guélanebo Pierre Gnahé, chef du village de Douandrou 1, Fernand Séa, chef du village de Zéo et Laurent Son, chef de sécurité de Zéo pour des faits de ‘’tortures et traitements inhumains’’ exercés sur le jeune instituteur bénévole Luc Valen Bomahé, enseignant à Zéo dans la sous-préfecture de Bangolo, dans l’ouest ivoirien.

Il a pris des mesures fermes à l’encontre de deux chefs de village et de leur complice, soupçonnés d’être impliqués dans des actes de torture, de traitements inhumains et de coups mortels sur un jeune instituteur bénévole à Bangolo, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.

Pour les faits qui remontent au samedi 10 février 2024, le décès tragique du jeune enseignant a été signalé dans ledit village où des informations laissent entendre qu’il aurait été ligoté et victime de violences ayant entraîné sa mort.

Il n’en fallait pas plus pour l’ouverture d’une enquête confiée à la gendarmerie de Bangolo par le procureur de la République près le Tribunal de 1ère Instance de Man. Les investigations de la gendarmerie ont conduit à l’arrestation des individus : Guélanebo Pierre Gnahé, Fernand Séa et Laurent Son.

Une information judiciaire a été ouverte contre eux pour des faits de tortures, traitements inhumains, traitements dégradants et coups mortels, en violation des dispositions du code pénal, a justifié le parquet de Man, invitant toute personne détenant des informations pouvant contribuer à l’avancement de l’enquête à les communiquer aux autorités judiciaires compétentes.

En attendant que la justice ivoirienne fasse son travail pour élucider cette sombre affaire, il y a lieu de s’interroger sur les cas des deux chefs de villages soupçonnés d’avoir assassiner le jeune Luc Valen Bomahé.

Garant de l’unité et de la cohésion sociale dans sa sphère de compétence qu’est le village, le chef de village a pour mission de veiller sur sa population tout en servant de courroie de transmission entre elle et l’administration centrale. A ce titre, il assure la police rurale.

Comment donc, ces personnes peuvent-elles se retrouver au centre d’un crime, piétinant, royalement, leur rôle de protecteur du village ? Elles qui devraient poser des actes concourant à l’édification de la cohésion et de la solidarité entre leurs administrés.

A l’évidence, une sensibilisation de ces chefs de village mérite d’être menée pour leur (re) inculquer les valeurs sociétales nécessaires à la conduite du village.

Honoré Sépé