Débutée le samedi 13 janvier 2024 en Côte d’Ivoire, la 34ème Edition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) s’est achevée le dimanche 11 février 2024. Au cours de cette compétition qui a rassemblé 24 nations d’Afrique, des spectateurs et observateurs venus des autres continents, il a été donné de constater des aspects négatifs à côté desquels l’on a enregistré aussi des points positifs.
Cette fête footballistique qualifiée d’hospitalière s’est mue en des moments de tensions entre supporters et fanatiques du football jouant foncièrement sur les relations entre les pays frères.
Les moments de tensions enregistrées
L’idée de la CAN de l’hospitalité a été bien évoquée par le pays organisateur et bien perçue par tous les pays participants à cette haute compétition africaine et même hors des frontières africaines. Mais, à la vérité, ce moment d’ambiance mutuelle entre les pays prenant part à la compétition a été marqué par quelques échauffourées qui ont laissé une teinte en guise de mauvais souvenirs.
Le mardi 23 janvier 2024, suite à la qualification du Cameroun aux huitièmes de finale face à la Gambie, des comportements violents ont été observés et enregistrés à l’endroit des joueurs et supporters dans les tribunes. En lieu et place d’une joie pour célébrer cette victoire pour les huitièmes de finale au cours de cette CAN2023, ce sont les projectiles que les Camerounais ont reçu.
Ces actes pareils se sont produits après que le Maroc a battu 1-0 la Zambie, qualifiant ainsi la Côte d’Ivoire aux huitièmes de finale. Cette fois-ci, c’est le saccage du quartier général (QG) des Sénégalais à Yamoussoukro.
Il y a eu bien d’autres situations lors de cette CAN 2023 qui ont retenu de manière négative l’attention de tous. Toujours dans ce même cadre, l’on peut évoquer les actes violents survenus au Sénégal vis-à-vis des ressortissants ivoiriens suite à la victoire de la Côte d’Ivoire contre le Sénégal. Ces scènes déviantes ou mêmes violentes se sont produites et ont eu un impact négatif sur la coopération entre Ivoiriens et Sénégalais tendant à créer des incidents diplomatiques entre ces deux pays frères. La preuve, à l’issue de cet événement malheureux vécu sur la terre ivoirienne, la réponse ou encore mieux la riposte donnée à nos compatriotes étudiants et autres citoyens sur la terre de Léopold Sédar Senghor a été vigoureuse. Les ressortissants ivoiriens agressés. Les vidéos et publications sur cet incident en témoignent de fond en comble.
La CAN de l’hospitalité tenue en Côte d’Ivoire en cette année 2024 a mis en lumière un éventail de points positifs depuis le début jusqu’à la fin de la compétition. Il faut noter que la CAN de l’hospitalité bien qu’elle ait enregistré des situations désagréables tout au long, a été une occasion footballistique qui a le plus eu un impact tant économique que sur le renforcement des liens et de la cohésion entre les nations et c’est en cela que l’on va parler des aspects positifs.
Les aspects positifs de la CAN 2023
La CAN de l’hospitalité comme son nom l’indique, a été un moment où le rapprochement des peuples et nations s’est avéré une réussite sur tous les plans. D’abord, dans son adresse à la nation 31 décembre 2023, le président de la République Alassane Ouattara l’a si bien annoncé. Le but de son message qui met en relief la CAN 2023 dans son pays était de mobiliser et sensibiliser ses compatriotes et tous les autres pays en vue de la réussite parfaite de cette fête footballistique. C’est en cela qu’il parlait de CAN de l’hospitalité.
Quelques mois avant cette adresse de SEM Alassane Ouattara, chef de l’Etat ivoirien, c’est-à-dire en juillet 2023, des dispositions nécessaires avaient été prises pour faire vivre aux hôtes une hospitalité légendaire en Côte d’Ivoire, signe ou synonyme du vivre-ensemble qui renforce inéluctablement les liens et consolide la cohésion entre les nations et les peuples. La Coopération de gestion Intégrée du Tourisme en Côte d’Ivoire (Cogit-CI) et le Comité national de soutien aux Eléphants (CNSE) y avaient pensé, car dans nos sociétés, il est de coutume de dire que l’étranger est à l’aise et se sent chez lui lorsqu’il est bien accueilli.
Voici à cet effet l’accueil réservé aux délégations footballistiques venues pour la compétition en Côte d’Ivoire : la liste n’est pas exhaustive car elle en guise d’exemples pour authentifier la fraternisation des liens entre la Côte d’Ivoire et les pays participants.
- L’arrivée de la sélection angolaise Arrivée du Maroc
À l’analyse de toutes ces publications et des vidéos mises en ligne et consultées, force est de reconnaître que pendant cette CAN de l’hospitalité a été pour tous un cadre de vie mutuelle qui a participé au renforcement de la cohésion des peuples. Les commentaires ya relatifs sont édifiants.
À l’effet de la compétition, pour faire vivre l’ambiance du football à toutes les communautés vivant sur le sol ivoirien, la possibilité a été donnée à toutes les autres villes du pays qui n’ont pas eu de stades pour accueillir les matches, d’organiser en leurs seins des villages Akwaba Can. Et dans ces villages à travers toute la Côte d’Ivoire, les Ivoiriens et les autres pays étrangers ont vécu ce grand moment ensemble quelque soit la nature du match au programme. L’exemple de la ville de Man dans le District autonome des Montagnes a édifié plus d’un dans la région. Nigérians, maliens, guinéens, sénégalais pour ne citer que ceux-là, ont communié durant ce grand rendez-vous du football dans le pays du Père fondateur, Félix Houphouët Boigny.
Conclusion
A travers cette analyse, nous relevons quelques manquements de la part des citoyens ivoiriens.
Ils ne se sont pas approprié la vision du président de la République qui a lancé un message de mobilisation et de sensibilisation pour vivre pleinement cette CAN qu’il a qualifié d’hospitalière et ont outrepassé pour poser quelques actes de vandalisme à l’endroit des hôtes.
Ils ont à cet effet foulé aux pieds les règles du fair-play non seulement pour les athlètes mais aussi pour les spectateurs aussi.
Il y a eu de la part des concitoyens ivoiriens et de ceux venus d’ailleurs une méconnaissance des principes qui entourent ce noble jeu qui est le football.
C’est ainsi le lieu d’inviter tout le monde à cultiver l’esprit de tolérance et du pardon face un quelconque problème qui survient.
Éviter surtout au cours et pendant ce genre de compétitions qui rassemble presque toute l’humanité, de céder aux injures qui attisent la flamme de la violence. Pour ce qui du rôle des hommes des médias avant, pendant et après ces grands événements de ce genre, force est de noter que tous les écrits doivent éviter de mettre le feu aux poudres mais plutôt sensibiliser toutes les parties prenantes à consolider la cohésion.
Pour finir, nous lançons un appel à tous les pays organisateurs des grandes compétitions comme la CAN de faire asseoir de vraies politiques de sensibilisation à la paix et au vivre-ensemble valable tant pour le pays organisateur que pour tout autre pays participant.
Hervé Zian