Les Ivoiriens ont été invités à la retenue avant le match des quarts de finale de la CAN 2023 qui a opposé les Éléphants de Côte aux Aigles du Mali le samedi 3 février 2024 à Bouaké, suite aux tensions suscitées par l’affaire des 49 soldats ivoiriens qui avaient été arrêtés au Mali en juillet 2022.
L’affaire des « 49 soldats ivoiriens » retenus au Mali en juillet 2022 puis graciés début janvier 2023 par la junte malienne, après plus de 6 mois de détention, a quelque peu cristallisé les tensions entre la Côte d’Ivoire et son voisin malien dans cette 34è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Entre passion footballistique et patriotisme, certains supporters ivoiriens comme maliens ont nourri des intentions lugubres à l’effet de vouloir en découdre entre ressortissants des deux pays en cas de victoire de l’un sur l’autre en cette phase finale de CAN.
Avant l’entame de ce match à élimination directe pour l’accession en demi-finales qui s’est disputé le samedi 3 février 2024 à Bouaké (Centre-nord ivoirien), ville cosmopolite où réside une forte communauté malienne, les autorités ivoiriennes ainsi que les leaders religieux ont appelé à l’apaisement des tensions.
Ce fut le cas de l’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI), qui par la voie de son Secrétaire général, Gbozé Adama, a invité la population de Bouaké à mettre en avant le vivre-ensemble et à consolider la paix entre les deux pays liés par l’histoire.
Même son de cloche chez les guides religieux musulmans, dont ceux de la grande mosquée d’Abidjan Plateau, qui au cours de la prière du vendredi, à moins de 24 heures du match, ont invité les uns et les autres à l’apaisement et au vivre ensemble.
En dépit de l’enjeu, une place en demi-finale, les différentes sorties médiatiques appelant à l’apaisement ont fait baisser l’atmosphère lourde palpable qui entourait la rencontre pour le bonheur des deux peuples.
Honoré Sépé