L’institutrice Kéké Loyoh Christelle Flavie, 35 ans, enseignante à l’Epp Gbatongouin 2, située à 8 km de Man, dans l’ouest ivoirien, a été retrouvée morte, égorgée dans sa chambre avec son fils Kouamé Kouassi Moyé Stéphane Samuel, 7 ans.
Les faits remontent au 18 novembre 2023. Ce jour-là, la commune de Gbatongouin dans la Région du Tonkpi s’est réveillée, stupéfaite, devant l’horreur, la bêtise humaine qui a ôté la vie à dame Kéké Loyoh Christelle pleine de vie et son gamin. L’émoi est à son comble.
Le présumé assassin, son collègue enseignant, Gore Bi Bla Mohamed, après une semaine de cavale, a été cueilli dans la commune d’Abobo à l’Est d’Abidjan. Chez un coiffeur où il se rendait beau. Depuis, il est dans les mailles de la justice ivoirienne pour répondre de son acte de violence.
Ce crime, digne d’un psychopathe sur une femme, une mère, une éducatrice dans l’exercice de ses fonctions ainsi que son fils, a ému toute la région, voire le pays tout entier.
Dans un élan d’indignation, les enseignants des cinq départements de la région du Tonkpi ont pris d’assaut le village, tous de noir vertus et ont appelé aux renforcements de leur sécurité pour eux et pour leurs familles.
Par ailleurs, le bureau national du Réseau des Dynamiques Institutrices de Côte d’Ivoire (REDICI) comme la plupart des mouvements et associations d’enseignants, a condamné avec fermeté cet acte de violence qui a troublé la quiétude des riverains.
Dans une région où les stigmates de la crise post-électorale sont encore palpables, un tel crime pourrait déboucher sur des conséquences plus dramatiques et mettre en péril l’unité et la cohésion sociale encore fragile dans cette partie du pays. Surtout que la victime est d’un corps de métier qui ne badine pas avec les droits humains dont le droit à la vie.
Les autorités administratives, sécuritaires et coutumières de la Région avec à leur tête, le préfet, n’ont ménagé, à juste titre, leurs efforts et temps pour contribuer à la recherche et à l’interpellation du présumé criminel pour préserver la cohésion dans la région.
Honoré Sépé